La politique relative à la préparation au rejet dans l’océan des eaux traitées et stockées dans la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi

2021/4/16
 ●Le 13 avril 2021, se fondant sur une étude approfondie menée par des experts pendant plus de six ans, le résultat des missions d’examen de l’AIEA et les échanges des parties prenantes, le Gouvernement du Japon a présenté sa politique relative à la préparation au rejet dans l’océan des eaux, traitées au moyen du système de filtrage ALPS, actuellement stockées dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
 
●Le rejet de ces eaux à la mer commencera dans deux ans environ, une fois que l’opérateur Tokyo Electric Power (TEPCO) aura présenté son plan d’action et reçu de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) les autorisations nécessaires.
 
●Au cours de ce processus, le Gouvernement du Japon prendra des mesures conformes aux normes et pratiques internationales, tout en tenant pleinement compte de leur impact sur l’environnement, la santé et la sécurité de la population. Ainsi, ces eaux seront-elles traitées une nouvelle fois et fortement diluées afin de s’assurer que les taux de radionucléides soient bien inférieurs aux normes réglementaires avant tout rejet en mer.1
 
●L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), considère le rejet de ces eaux à la mer comme techniquement réalisable et conforme aux pratiques internationales. Récemment, le Directeur général de l’AIEA a indiqué que « les rejets contrôlés d'eau dans la mer sont couramment utilisées par les centrales nucléaires en exploitation dans le monde et dans la région, dans le cadre d’autorisations réglementaires spécifiques fondées sur des évaluations de leur impact sur la sécurité et l’environnement ».2】【3
 
●Le Gouvernement du Japon a régulièrement présenté à la communauté internationale la situation de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, ainsi que ses réflexions sur la gestion des eaux traitées au moyen du système ALPS, de manière transparente et en s’appuyant sur des preuves scientifiques et il continuera à le faire.4】【5
 
●Tout en tenant comptes des lois et pratiques internationales pertinentes, des mesures seront prises pour étendre et renforcer la surveillance avant et après le déversement afin de mesurer et de déterminer l’impact potentiel du rejet de ces eaux sur le milieu marin. Les informations concernant l’impact sur l’environnement seront rendues publiques au fur et à mesure de leur obtention.
 
 
【1】La concentration de l’eau en tritium lors du rejet (1 500 Bq/l) correspondra à un quarantième de la norme réglementaire nationale alignée sur la norme internationale (60 000 Bq/l) et environ un septième de la norme établie par l’OMS dans ses directives de qualité pour l'eau de boisson (10 000 Bq/l).
 
Le plafond des rejets annuels de tritium (22 TBq/an) sera comparable aux rejets effectués par d’autres centrales nucléaires au Japon et à l’étranger (quelques centaines de TBq/an).
 

(cf.)Japon : Fukushima Dai-ichi : 3,7 TBq* de tritium (2010), Sendai : 55,8 TBq* (2020), France : Tricastin 35 TBq* (2018)1, États-Unis : Brunswick-1 4.5 TBq* (2002), Royaume-Uni : Haysham-B 390 TBq* (2015), Chine : Fuqing 52,8 TBq* (2020)2
*total des rejets liquides et gaziers
1: Livre Blanc du Tritium, mise à jour du 29/01/2021, Paris, ASN
2: Pour les autres pays, les données proviennent des rapports publiés par leurs autorités respectives ou du Rapport de l’UNSCEAR

 
【2】Rapport de l’AIEA (2020.4)(extrait)
https://www.iaea.org/sites/default/files/20/04/review-report-020420.pdf
The IAEA Review Team considers the two options (namely controlled vapor release and controlled discharges into the sea, the latter of which is routinely used by operating nuclear power plants and fuel cycle facilities in Japan and worldwide) selected out of the initial five options are technically feasible and would allow the timeline objective to be achieved.
 
【3】Tweet du Directeur général de l’AIEA suite à la publication du gouvernement japonais(extrait)
https://twitter.com/rafaelmgrossi/status/1381856223578972162
I welcome Japan's announcement on how it will dispose of the treated water stored at #Fukushima nuclear power plant. IAEA will work with Japan before, during & after the discharge of the water to help ensure this is carried out without an adverse impact on health & environment. Controlled water discharges into the sea are routinely used by operational nuclear power plants around the world and in the region under strict safety and environmental standards and regulations.
 
【4】Le Gouvernement du Japon a tenu la communauté internationale (y compris la France, la Chine et la Corée du sud)informée de la situation de la centrale de Fukushima Dai-ichi, ainsi que de l’état d’avancement de ses réflexions sur la gestion des eaux traitées au moyen du processus dit ALPS, par le biais des informations détaillées transmises à l’AIEA, de briefings réguliers et d’un bulletin d’information mensuel à l’attention des missions diplomatiques présentes à Tokyo. Il continuera à tenir la communauté internationale informée.
(cf.)Support de briefing : Politique relative à la gestion des eaux traitées au moyen du processus ALPS

 https://www.meti.go.jp/english/earthquake/nuclear/decommissioning/pdf/202104_bp_breifing.pdf    

【5】Depuis l’accident de Fukushima Dai-ichi, le Gouvernement du Japon a reçu seize missions d’examen de l’AIEA, et en a publié les résultats. Il continuera sur cette lancée.

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