Participation du Premier ministre KISHIDA au sommet de l'OTAN (Bilan)
2022/6/29


Le 29 juin 2022 dans l'après-midi, le Premier ministre KISHIDA Fumio a assisté au sommet de l'OTAN, dont voici le résumé :
1. Sa participation à ce sommet s'est faite à l'invitation de l'OTAN et constitue une première pour un Premier ministre japonais. Le Premier ministre KISHIDA a assisté à la réunion au sommet du Conseil de l’Atlantique Nord avec les partenaires (Meeting of the North Atlantic Council at the level of Heads of State and Government with Partners) à laquelle étaient présents les dirigeants des 30 pays membres de l'OTAN ainsi que ceux des pays partenaires (Australie, Finlande, Géorgie, Japon, Nouvelle-Zélande, République de Corée, Suède, et Union européenne, etc.). Face à l'agression de l'Ukraine par la Russie et à une situation sécuritaire de plus en plus tendue dans la région indopacifique, l'OTAN et ses partenaires ont notamment débattu lors de cette réunion des futurs partenariats de l’Alliance.
2. Après le discours d'ouverture du secrétaire général de l'OTAN Jens STOLTENBERG, le Premier ministre KISHIDA a pris le premier la parole et fait les déclarations suivantes :
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Traduction provisoire et purement informative
1. Sa participation à ce sommet s'est faite à l'invitation de l'OTAN et constitue une première pour un Premier ministre japonais. Le Premier ministre KISHIDA a assisté à la réunion au sommet du Conseil de l’Atlantique Nord avec les partenaires (Meeting of the North Atlantic Council at the level of Heads of State and Government with Partners) à laquelle étaient présents les dirigeants des 30 pays membres de l'OTAN ainsi que ceux des pays partenaires (Australie, Finlande, Géorgie, Japon, Nouvelle-Zélande, République de Corée, Suède, et Union européenne, etc.). Face à l'agression de l'Ukraine par la Russie et à une situation sécuritaire de plus en plus tendue dans la région indopacifique, l'OTAN et ses partenaires ont notamment débattu lors de cette réunion des futurs partenariats de l’Alliance.
2. Après le discours d'ouverture du secrétaire général de l'OTAN Jens STOLTENBERG, le Premier ministre KISHIDA a pris le premier la parole et fait les déclarations suivantes :
- Alors que la communauté internationale se trouve à un tournant de son histoire, la participation à cette réunion du Japon et des autres pays partenaires de l'OTAN en Asie-Pacifique au sommet révèle que l’Alliance considère la sécurité en Europe et en Indopacifique comme étant indissociables. L'agression de l'Ukraine par la Russie ne concerne pas que l’Europe, mais constitue un acte scandaleux qui ébranle les fondements de l'ordre international. Le Japon impose des sanctions fortes et sans précédent, en accordance avec le G7 et les autres pays partageant les mêmes positions. Dans le même temps, nous apportons une aide humanitaire qui répond aux besoins de la population ukrainienne, ainsi qu’un soutien financier et un soutien en équipement de défense. Nous accueillons aussi des réfugiés. À cela s’ajoute des mesures d’aide totalisant 1,1 milliard de dollars US, comprenant une aide humanitaire à destination des pays limitrophes de l’Ukraine ainsi que des actions pour répondre à la crise alimentaire mondiale.
- L'agression de l'Ukraine par la Russie annonce clairement la fin de l'après - Guerre froide. Les tentatives pour changer unilatéralement le statu quo en usant la force continuent en mers de Chine orientale et méridionale. Je ressens un fort sentiment de crise, car l'Ukraine pourrait être l'Asie de l'Est de demain. La communauté internationale doit montrer par son unité que les tentatives unilatérales pour changer le statu quo par la force ne réussiront jamais.
- Mon inquiétude que les menaces formulées par la Russie lors de la présente agression d'user de l’arme nucléaire puissent gravement atteindre au régime de non-prolifération nucléaire. On constate autour du Japon une accentuation de l’opacité entourant les capacités militaires [des différents pays], notamment concernant le développement du programme nucléaire et balistique de la Corée du Nord ainsi que son arsenal nucléaire.
- À la lumière de la situation internationale actuelle, le Japon définira entre autres une nouvelle stratégie de sécurité nationale d'ici la fin 2022. Nous procéderons également à un renforcement drastique de nos capacités de défense durant les cinq prochaines années et, dans ce but, je suis déterminé à obtenir une augmentation substantielle de nos dépenses de défense pour soutenir cette démarche. Nous renforcerons nos coopérations en matière de sécurité avec nos partenaires ainsi qu’avec les pays partageant nos positions, tout en portant l'alliance nippo-américaine à un nouveau niveau.
- L'OTAN est un partenaire majeur du Japon et nous œuvrons à renforcer davantage notre coopération avec elle. Afin d'ouvrir le champs d’une nouvelle ère dans la coopération entre le Japon et l'OTAN, nous allons accélérer les travaux visant à augmenter considérablement le programme individuel de partenariat et de coopération (Individual Partnership and Cooperation Programme, ou IPCP) Japon - OTAN, qui définit la coopération entre le Japon et l'OTAN, et développer notre coopération dans les domaines de la cybernétique, des technologies émergentes et de la sécurité maritime. La coopération entre nos administrations en charge de la défense est également essentielle. Elle sera renforcée à travers notamment l’envoie de cadres des Forces d'autodéfense du Japon au siège de l'OTAN, ainsi qu’en multipliant les participations d’observateurs des deux bords aux exercices menés par le Japon et l’OTAN.
- Je me félicite que l'OTAN renforce sa présence en Indopacifique et espère que le secrétaire général de l'OTAN Jens STOLTENBERG se rendra très bientôt au Japon. Je suis également pour une participation régulière aux sommets de l'OTAN des quatre partenaires de l'OTAN de la région Asie-Pacifique (AP4) que sont l'Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée.
- S’agissant des initiatives en faveur d'un désarmement nucléaire réaliste, le Japon a également l'intention de poursuivre sa coopération avec les pays membres de l'OTAN. Notamment parce que le besoin du maintien et du renforcement du régime du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), pierre angulaire du mécanisme de désarmement et de non-prolifération nucléaires dans le monde, se fait sentir comme jamais. Il est essentiel que nous collaborions pour que la Conférence d'examen des parties au TNP qui se tiendra en août prochain donne des résultats tangibles.
- Les échanges que l'OTAN et ses partenaires ont pu avoir aujourd’hui sur la sécurité et la défense dans le monde serviront de futurs repères. Je souhaite donc renforcer notre collaboration avec les autres participants à ce sommet en vue de l’établissement d’un ordre international fondé sur l’État de droit et de la réalisation d’un « Indopacifique libre et ouvert ».
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