Participation du Premier ministre KISHIDA au Sommet de l’OTAN

2024/7/11
© Cabinet Public Affairs Office, Cabinet Secretariat © Cabinet Public Affairs Office, Cabinet Secretariat
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À l’occasion de son déplacement à Washington D.C. (États-Unis), le Premier ministre KISHIDA Fumio a participé le 11 juillet 2024 à partir de 10h40 (23h40, heure du Japon) pendant près de 150 minutes à la réunion des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance, des partenaires de la région Indopacifique et de l’Union européenne (Meeting of the North Atlantic Council at the level of Heads of State and Governement, Indo-Pacific Partners an the European Union) du Sommet de l’OTAN. Voici le résumé de cette réunion :
 
  1. Le Premier ministre KISHIDA a participé à la réunion du Conseil de l’OTAN avec les partenaires de la région Indopacifique et de l’Union européenne, qui réunissait le secrétaire général de l’OTAN STOLTENBERG, les chefs d’État et de gouvernements des 32 pays membres de l’Alliance, ainsi que ceux des pays partenaires et instances invités : partenaires de la région indopacifique (OTAN IP4)[1] et Union européenne. Les discussions ont porté sur l’agression russe de l’Ukraine, de la situation sécuritaire en Indopacifique et dans le reste du monde ou encore des coopérations futures entre l’OTAN et les pays de l’IP4.
 
  1. Au cours de cette réunion, le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes 

A) Comme en 2022 et 2023, je suis présent à cette réunion au niveau des chefs d’État et de gouvernement. Durant cet intervalle, je n’ai cessé d’exprimer mon profond sentiment d’urgence que « l’Ukraine d’aujourd’hui pouvait être l’Asie de l’Est de demain » et d’évoquer le caractère indissociable de la question sécuritaire dans la zone euro-atlantique et en Indopacifique. De nombreux chefs d’État et de gouvernement partagent cette même analyse et je me réjouis de l’intérêt grandissant pour la région indopacifique.

B) Le Japon reste inébranlable dans son soutien appuyé à l’Ukraine et ses fortes sanctions contre la Russie. Le mois dernier, le Japon est devenu le premier pays non membre de l’Atlantique Nord à signer un document bilatéral avec l’Ukraine, réaffirmant que la question ukrainienne ne concernait pas que l’Europe mais l’ensemble de la communauté internationale. J’ai également participé à la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine organisée en Suisse, où j’ai insisté sur la nécessité d’instaurer [en Ukraine] une « paix juste et durable », reposant sur les principes du droit international comme la Charte des Nations Unies, ainsi que sur le rejet de toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition. Depuis l’année dernière, le Japon a contribué pour près de 67 millions USD au Fonds d’affectation pour le CAP (ensemble complet de mesures d’assistance) de l’OTAN, pour fournir notamment à l’Ukraine un système de détection d’engins volants pilotés à distance. Le Japon continuera de collaborer avec l’OTAN pour assurer un soutien médical à l’Ukraine, l’un des « projets phares » de la coopération entre l’OTAN et ses partenaires de l’IP4. À travers ces différentes opérations, le Japon entend assurer à l’avenir son aide et sa coopération.

C) En Indopacifique, le Japon est vivement préoccupé par les récentes évolutions de la coopération militaire entre la Fédération de Russie et la Corée du Nord, qui doivent être considérées avec une attention toute particulière car elles entrainent non seulement une aggravation de la situation ukrainienne, mais impactent également la situation sécuritaire dans la région autour du Japon. Aucune tentative de modifier unilatéralement le statu quo par la force en mers de Chine orientale et méridionale ne doit donc être tolérée.

D) Pour faire face à cet environnement sécuritaire tendu, le Japon travaille à un renforcement drastique de ses capacités de défense et à porter à 2% du PIB le budget primitif que ces mesures impliquent. De même, il travaille à renforcer ses collaborations avec les pays affinitaires. Compte tenu de l’importance d’un approfondissement de la coopération entre l’OTAN et ses partenaires de l’IP4, je me réjouis de la mise en place de leurs « projets phares »[2].

E) Le Japon et l’OTAN développeront également les projets de coopérations, conformément à leur programme de partenariat individualisé (ITPP)[3] :
  • Poursuite du renforcement du système d’échange d’informations confidentielles entre l’OTAN et le Japon;
  • Renforcement de la coopération dans le domaine du numérique, y compris par une participation aux exercices OTAN de cyberdéfense. Dans ce cadre, le premier cyber dialogue entre le Japon et l’OTAN s’est tenu l’année dernière ;
  • Le Japon prévoit d’envoyer de nouveaux personnels au Centre d’excellence pour la communication stratégique (StratCom CoE) de l’OTAN (Lettonie), ainsi que d’organiser une réunion sur la communication stratégique (StratCom) dans le courant de l’année en invitant les pays membres de l’Alliance et ses partenaires de la région Indopacifique (IP4);
  • Le Japon et l’OTAN étudient l’organisation dans le courant de l’année d’exercices conjoints dans la zone euro-atlantique

F) Le Japon continuera à l’avenir de renforcer ses collaborations avec les pays membres de l’Alliance et les autres pays affinitaires, ainsi que d’œuvrer au maintien et au renforcement de l’ordre international libre et ouvert, fondé sur l’État de droit.  

Lien
Participation du Premier ministre KISHIDA au Sommet de l’OTAN et déplacement en République fédérale d’Allemagne (10 – 14/07/2024)
 
[1] Australie, Corée du Sud, Japon et Nouvelle-Zélande
[2] Projets pour faire progresser les coopérations concrètes dans les quatres domaines suivants : soutien à l’Ukraine, cyberdéfense, lutte contre les fausses informations et autres activités d’information hostiles, technologie
[3] ITPP (Individually Tailored Partership Programme) : programmes de partenariat individualisés avec les pays partenaires.
 


Traduction provisoire et purement informative

Article original (en anglais)