Résumé du mandat de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies du Japon (déclaration du ministre des Affaires étrangères IWAYA Takeshi)
2025/1/10
- Au cours des deux années allant du début 2023 à la fin 2024, le Japon a siégé comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la douzième fois, un record parmi les États Membres de l'ONU. Durant ce mandat, le Japon a connu l'environnement sécuritaire le plus difficile depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et une remise en question de l'ordre international existant. Dans ce contexte, le Japon a fait ses thèmes prioritaires l'État de droit, la consolidation de la paix ainsi que le désarmement et la non-prolifération nucléaires, apportant une contribution majeure à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
- Face aux lancements répétés de missiles balistiques par la Corée du Nord, le Japon a collaboré étroitement avec les pays concernés, en premier lieu les États-Unis et la Corée du Sud, et a mené les débats au sein du Conseil de sécurité en vue d’afficher une opposition résolue aux provocations de la Corée du Nord en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. De même, des réunions publiques du Conseil de sécurité sur la situation en République populaire démocratique de Corée – qui n’avaient pas eu lieu depuis 2017 - se sont tenues en août 2023 puis en juin 2024 à la demande de différents pays concernés dont le Japon, favorisant ainsi les discussions internationales destinées à améliorer la situation des droits de l'homme en Corée du Nord, y compris la résolution immédiate de la question des enlèvements.
- Concernant la réponse à la poursuite de l’agression russe de l’Ukraine, le Japon a fermement condamné cette agression lors des sessions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies, exigeant le retrait immédiat des troupes russes et l'instauration d'une paix juste et durable en Ukraine basée sur la Charte des Nations Unies. Le Japon a également dénoncé avec véhémence les développements de la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord, comme le déploiement de soldats nord-coréens en Russie, leur engagement dans des combats ou encore l'acquisition et l'utilisation par la Russie d'armements et de munitions nord-coréennes.
- Sur la situation dans la Bande de Gaza, qui fait face à une situation humanitaire désastreuse depuis les attaques terroristes d’octobre 2023 par le Hamas, le Japon a contribué depuis cette date à l'adoption de quatre résolutions du Conseil de sécurité appelant notamment à un cessez-le-feu et à la libération des otages, afin que le Conseil de sécurité s'acquitte de son rôle. En mars 2024, alors que le Japon présidait au Conseil de sécurité, il a notamment œuvré activement auprès des membres du Conseil en sa qualité de président du Conseil de sécurité et de co-plume (co-penholder) en vue de l’adoption d’une résolution appelant toutes les parties à un cessez-le-feu.
- Le Japon a aussi contribué aux débats portant sur différentes thématiques majeures telles que le programme « Femmes, Paix et Sécurité (FPS) », les enfants et les conflits armés, les questions humanitaires, la sécurité alimentaire, le changement climatique, l'intelligence artificielle ou encore l'espace extra-atmosphérique. Le Japon a ainsi profité des deux présidences du Conseil de sécurité qu’il a assurées au cours de son mandat pour convoquer un débat public au niveau ministériel sur l'État de droit entre les nations en janvier 2023, une séance d’information de haut niveau sur le désarmement nucléaire et la non-prolifération nucléaires en mars 2024, ainsi que deux débats publics sur la consolidation de la paix.
- En plus d’initier au cours de ces deux années les tractations portant notamment sur des projets de résolution en sa qualité de « plume (penholder) » sur la situation afghane, le Japon s'est également attelé à des dossiers internationaux complexes comme la situation au Myanmar, au Moyen-Orient, en Afrique ou encore en Amérique centrale et latine. De même, il a présidé le Comité du Conseil de sécurité établi par la résolution 1970 (2011) concernant la Libye et le Comité du Conseil de sécurité faisant suite à la résolution 2713 (2023) concernant les Chabab, deux organes subsidiaires du Conseil de sécurité, s'efforçant d’en assurer le bon fonctionnement.
- Une plus grande transparence et efficacité du Conseil de sécurité participe au renforcement des fonctions onusiennes. En 2024, le Japon a assuré la présidence du Groupe de travail informel sur la documentation et les autres questions de procédure, un organe subsidiaire du Conseil de sécurité, et compilé une Note de Président du Conseil de sécurité concise et pratique portant sur les méthodes de travail et autres dispositions afférentes. Le rôle majeur du Japon dans la réforme de la gestion et le renforcement des fonctions du Conseil de sécurité à chaque fois qu’il a siégé au sein du Conseil de sécurité depuis 2006 a été salué par de nombreux États Membres.
- Cette année marque les 80 ans des Nations Unies. Même après la fin de son mandat de membre non permanent, le Japon continuera de soutenir une diplomatie multilatérale avec les Nations Unies en son centre et de contribuer activement à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité internationales, et ce afin de guider sur la voie de la coopération une communauté internationale de plus en plus marquée par les divisions et les confrontations.
- Parallèlement à cela, il convient de faire du Conseil de sécurité le reflet du monde d’aujourd’hui en ce que sa mission première est de maintenir la paix et la sécurité internationales. Le Japon aspire à réaliser rapidement la réforme du Conseil de sécurité, qui inclue une augmentation du nombre de membres permanents et non permanents, et à en devenir un membre permanent. C’est pourquoi il œuvrera sans cesse à mettre en place cette réforme en collaboration avec de nombreux États Membres.
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Traduction provisoire et purement informative