Déclaration de politique générale du Premier ministre ISHIBA à l’occasion de la 217e session parlementaire
2025/1/24

[…]
Politique étrangère et sécuritaire
L’agression de la Russie contre l’Ukraine entrera bientôt dans sa quatrième année. On constate une intensification de l’activité militaire de la Chine et de la Russie autour du Japon. La poursuite du développement d’un programme nucléaire et balistique par la Corée du Nord. Dans cet environnement sécuritaire le plus dégradé et le plus complexe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, afin de protéger l'indépendance et la paix du Japon ainsi que pour protéger la vie quotidienne de nos concitoyens, nous devons sans cesse agir pour accorder la plus extrême attention aux rapports de force, renforcer nos propres capacités, amener l'Alliance nippo-américaine à un niveau supérieur, ainsi que développer et approfondir davantage nos coopérations avec les pays affinitaires. Dans le même temps, il est vital de maintenir des échanges étroits avec les pays concernés pour éviter tout malentendu ou erreur d'appréciation.
Nos capacités de défense sont les ultimes garants de la sécurité de notre pays. Conformément notamment à la Stratégie de sécurité nationale (NSS), nous procéderons avec détermination à un renforcement drastique de nos capacités de défense, avec l’objectif de doter le Japon de capacités nous permettant de décider par nous-mêmes de prévenir ou stopper une invasion du territoire national, voire de dissuader l’idée même de nous envahir. Nous renforcerons les actions pour protéger la population, par exemple en assurant la mise à disposition rapide et continue d’abris.
Nous travaillons à renforcer le socle du capital humain des Forces d’autodéfense du Japon (JSDF). L’insuffisance de personnels est un problème particulièrement préoccupant. C’est ainsi que nous adopterons à partir de l’année fiscale 2025 des mesures encore jamais vues, comme la création d’une trentaine de nouvelles allocations ou l'augmentation des salaires. Nous présenterons des projets de loi visant à améliorer les conditions de travail des personnels des JSDF et à instaurer un environnement permettant aux personnels des JSDF qui quittent le service à un âge encore jeune de demeurer actif au sein de la société.
Nous continuerons de travailler à réduire la charge que représentent les bases militaires [américaines] et à résoudre les divers problèmes liés au stationnement des Forces américaines au Japon (USFJ). Fin 2024, nous avons fait des progrès significatifs vers une restitution intégrale de la base aérienne de Futenma en démarrant les travaux de renforcement du sol dans la baie d'Oura. Nous poursuivrons avec assiduité ces opérations, de même que nous continuerons de soutenir la réforme structurelle de l'économie d'Okinawa, en veillant au dynamisme des entrepreneurs locaux et à l'utilisation des produits d'Okinawa, afin que ce département bénéficie suffisamment et de manière tangible des fruits économiques de son développement.
L'Alliance nippo-américaine constitue le pilier de la politique étrangère et sécuritaire du Japon. Face à l’évolution historique dans l'équilibre des forces de la région, nous devons approfondir de manière encore plus effective la coopération entre les États-Unis et le Japon, et nous assurer d'un engagement continu des États-Unis dans la région afin que les vacances de pouvoir ne conduisent pas à une instabilité régionale.
En outre, le leadership des États-Unis et du Japon est indispensable pour bâtir dans la région une architecture sécuritaire multiniveau, y compris le partenariat quadrilatéral Japon – États-Unis – Australie – Inde ou les partenariats trilatéraux (Japon – États-Unis – Corée du Sud et Japon – États-Unis – Philippines), et pour renforcer un « Indopacifique libre et ouvert ». Ce faisant, en tant qu’allié [des États-Unis], le Japon doit partager les responsabilités et jouer le rôle qui lui revient.
Lors d’une future rencontre au sommet entre le Japon et les États-Unis, j’entends partager mon point de vue sur ces questions sécuritaires et économiques avec le Président TRUMP, confirmer avec lui une coopération accrue entre nos deux pays et porter l'Alliance nippo-américaine à un niveau supérieur.
La Corée du Sud est un voisin important et un partenaire avec qui nous devons coopérer sur les défis globaux. En dépit de certains développements liés à la situation politique intérieure en Corée du Sud, l'importance des relations entre nos deux pays reste inchangée face à l’environnement stratégique actuel. Nous maintiendrons des échanges étroits avec les responsables sud-coréens, notamment à l'occasion des 60 ans de la normalisation de nos relations diplomatiques.
En début d'année, je me suis rendu en Malaisie et en Indonésie et j’ai accueilli il y a quelques jours le Premier ministre du Laos. Alors que la communauté internationale devient de plus en plus conflictuelle et divisée, le renforcement des liens avec les États membres de l'ASEAN représente l’une de nos principales priorités, y compris du point de vue de nos relations diplomatiques avec le « Sud global ». Nous continuerons de promouvoir des coopérations pratiques en matière de sécurité maritime, de réponse aux catastrophes naturelles ou encore de décarbonation.
Nous continuerons avec détermination de soutenir les aides à l'Ukraine et les sanctions contre la Russie.
S’agissant des relations avec la Chine, je mènerai une diplomatie pragmatique, en revendiquant ce qui doit l'être concernant les problématiques en suspens et nos divergences d’opinion, ainsi qu’en coopérant dans les domaines où cela est possible. Avec comme premier postulat une collaboration indéfectible avec notre allié et les pays affinitaires avec qui nous partageons les mêmes valeurs et conformément aux grandes orientations sur la promotion d’une « relation mutuellement bénéfique fondée sur des intérêts stratégiques communs » et l'établissement d’une « relation constructive et stable » confirmées avec le Président Xi Jinping, j’entends maintenir des échanges réguliers avec la Chine à tous les niveaux, y compris au plus haut, de façon que le développement stable de la Chine profite à l'ensemble de la région. Je ferai également avancer le cadre trilatéral Japon – Chine – Corée du Sud.
Nos relations avec la Russie demeurent difficiles, mais le Japon maintiendra sa politique visant à résoudre la question des Territoires du Nord et à parvenir à un accord de paix.
La question des enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord n’est pas qu’une simple affaire de kidnapping, mais constitue fondamentalement une violation de notre souveraineté nationale. Avec le vieillissement des personnes enlevées et de leurs familles, cette question humanitaire est limitée dans le temps et ne saurait souffrir d’aucun retard. Elle est donc le dossier le plus important de mon gouvernement. En revenant aux principes essentiels de la Déclaration de Pyongyang, je suis déterminé à faire tout mon possible pour le retour rapide chez elles de toutes les victimes enlevées, ainsi que pour résoudre toutes les questions avec la Corée du Nord.
Nous continuerons de nous attaquer de front aux défis mondiaux que sont le changement climatique ou le désarmement et la non-prolifération, de même qu'à la situation humanitaire dans les différentes parties du monde. Nous maintiendrons la coordination, notamment avec les pays concernés, afin de mettre en place rapidement une assistance médicale à destination des blessés et des malades de la Bande de Gaza.
Lors des déplacements que j’ai effectués à l'étranger en début d’année, j'ai confirmé la coopération destinée à nous garantir un approvisionnement stable en gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi que le partenariat dans le cadre de la Communauté asiatique à zéro émission (AZEC) pour décarboner la région. Nous continuerons d’œuvrer au progrès de notre diplomatie des ressources.
Politique étrangère et sécuritaire
L’agression de la Russie contre l’Ukraine entrera bientôt dans sa quatrième année. On constate une intensification de l’activité militaire de la Chine et de la Russie autour du Japon. La poursuite du développement d’un programme nucléaire et balistique par la Corée du Nord. Dans cet environnement sécuritaire le plus dégradé et le plus complexe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, afin de protéger l'indépendance et la paix du Japon ainsi que pour protéger la vie quotidienne de nos concitoyens, nous devons sans cesse agir pour accorder la plus extrême attention aux rapports de force, renforcer nos propres capacités, amener l'Alliance nippo-américaine à un niveau supérieur, ainsi que développer et approfondir davantage nos coopérations avec les pays affinitaires. Dans le même temps, il est vital de maintenir des échanges étroits avec les pays concernés pour éviter tout malentendu ou erreur d'appréciation.
Nos capacités de défense sont les ultimes garants de la sécurité de notre pays. Conformément notamment à la Stratégie de sécurité nationale (NSS), nous procéderons avec détermination à un renforcement drastique de nos capacités de défense, avec l’objectif de doter le Japon de capacités nous permettant de décider par nous-mêmes de prévenir ou stopper une invasion du territoire national, voire de dissuader l’idée même de nous envahir. Nous renforcerons les actions pour protéger la population, par exemple en assurant la mise à disposition rapide et continue d’abris.
Nous travaillons à renforcer le socle du capital humain des Forces d’autodéfense du Japon (JSDF). L’insuffisance de personnels est un problème particulièrement préoccupant. C’est ainsi que nous adopterons à partir de l’année fiscale 2025 des mesures encore jamais vues, comme la création d’une trentaine de nouvelles allocations ou l'augmentation des salaires. Nous présenterons des projets de loi visant à améliorer les conditions de travail des personnels des JSDF et à instaurer un environnement permettant aux personnels des JSDF qui quittent le service à un âge encore jeune de demeurer actif au sein de la société.
Nous continuerons de travailler à réduire la charge que représentent les bases militaires [américaines] et à résoudre les divers problèmes liés au stationnement des Forces américaines au Japon (USFJ). Fin 2024, nous avons fait des progrès significatifs vers une restitution intégrale de la base aérienne de Futenma en démarrant les travaux de renforcement du sol dans la baie d'Oura. Nous poursuivrons avec assiduité ces opérations, de même que nous continuerons de soutenir la réforme structurelle de l'économie d'Okinawa, en veillant au dynamisme des entrepreneurs locaux et à l'utilisation des produits d'Okinawa, afin que ce département bénéficie suffisamment et de manière tangible des fruits économiques de son développement.
L'Alliance nippo-américaine constitue le pilier de la politique étrangère et sécuritaire du Japon. Face à l’évolution historique dans l'équilibre des forces de la région, nous devons approfondir de manière encore plus effective la coopération entre les États-Unis et le Japon, et nous assurer d'un engagement continu des États-Unis dans la région afin que les vacances de pouvoir ne conduisent pas à une instabilité régionale.
En outre, le leadership des États-Unis et du Japon est indispensable pour bâtir dans la région une architecture sécuritaire multiniveau, y compris le partenariat quadrilatéral Japon – États-Unis – Australie – Inde ou les partenariats trilatéraux (Japon – États-Unis – Corée du Sud et Japon – États-Unis – Philippines), et pour renforcer un « Indopacifique libre et ouvert ». Ce faisant, en tant qu’allié [des États-Unis], le Japon doit partager les responsabilités et jouer le rôle qui lui revient.
Lors d’une future rencontre au sommet entre le Japon et les États-Unis, j’entends partager mon point de vue sur ces questions sécuritaires et économiques avec le Président TRUMP, confirmer avec lui une coopération accrue entre nos deux pays et porter l'Alliance nippo-américaine à un niveau supérieur.
La Corée du Sud est un voisin important et un partenaire avec qui nous devons coopérer sur les défis globaux. En dépit de certains développements liés à la situation politique intérieure en Corée du Sud, l'importance des relations entre nos deux pays reste inchangée face à l’environnement stratégique actuel. Nous maintiendrons des échanges étroits avec les responsables sud-coréens, notamment à l'occasion des 60 ans de la normalisation de nos relations diplomatiques.
En début d'année, je me suis rendu en Malaisie et en Indonésie et j’ai accueilli il y a quelques jours le Premier ministre du Laos. Alors que la communauté internationale devient de plus en plus conflictuelle et divisée, le renforcement des liens avec les États membres de l'ASEAN représente l’une de nos principales priorités, y compris du point de vue de nos relations diplomatiques avec le « Sud global ». Nous continuerons de promouvoir des coopérations pratiques en matière de sécurité maritime, de réponse aux catastrophes naturelles ou encore de décarbonation.
Nous continuerons avec détermination de soutenir les aides à l'Ukraine et les sanctions contre la Russie.
S’agissant des relations avec la Chine, je mènerai une diplomatie pragmatique, en revendiquant ce qui doit l'être concernant les problématiques en suspens et nos divergences d’opinion, ainsi qu’en coopérant dans les domaines où cela est possible. Avec comme premier postulat une collaboration indéfectible avec notre allié et les pays affinitaires avec qui nous partageons les mêmes valeurs et conformément aux grandes orientations sur la promotion d’une « relation mutuellement bénéfique fondée sur des intérêts stratégiques communs » et l'établissement d’une « relation constructive et stable » confirmées avec le Président Xi Jinping, j’entends maintenir des échanges réguliers avec la Chine à tous les niveaux, y compris au plus haut, de façon que le développement stable de la Chine profite à l'ensemble de la région. Je ferai également avancer le cadre trilatéral Japon – Chine – Corée du Sud.
Nos relations avec la Russie demeurent difficiles, mais le Japon maintiendra sa politique visant à résoudre la question des Territoires du Nord et à parvenir à un accord de paix.
La question des enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord n’est pas qu’une simple affaire de kidnapping, mais constitue fondamentalement une violation de notre souveraineté nationale. Avec le vieillissement des personnes enlevées et de leurs familles, cette question humanitaire est limitée dans le temps et ne saurait souffrir d’aucun retard. Elle est donc le dossier le plus important de mon gouvernement. En revenant aux principes essentiels de la Déclaration de Pyongyang, je suis déterminé à faire tout mon possible pour le retour rapide chez elles de toutes les victimes enlevées, ainsi que pour résoudre toutes les questions avec la Corée du Nord.
Nous continuerons de nous attaquer de front aux défis mondiaux que sont le changement climatique ou le désarmement et la non-prolifération, de même qu'à la situation humanitaire dans les différentes parties du monde. Nous maintiendrons la coordination, notamment avec les pays concernés, afin de mettre en place rapidement une assistance médicale à destination des blessés et des malades de la Bande de Gaza.
Lors des déplacements que j’ai effectués à l'étranger en début d’année, j'ai confirmé la coopération destinée à nous garantir un approvisionnement stable en gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi que le partenariat dans le cadre de la Communauté asiatique à zéro émission (AZEC) pour décarboner la région. Nous continuerons d’œuvrer au progrès de notre diplomatie des ressources.
Traduction provisoire et purement informative