Neuvième Conférence internationale de Tôkyô sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) : cérémonie d’ouverture et 1re session plénière (Paix & Sécurité)

2025/8/20
© Cabinet Public Affairs Office, Cabinet Secretariat © Cabinet Public Affairs Office, Cabinet Secretariat
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Le 20 août 2025 a débuté à Yokohama (Japon) la neuvième Conférence internationale de Tôkyô sur le développement de l’Afrique (TICAD 9). Co-présidée par le Premier ministre ISHIBA Shigeru, cette conférence réunira entre autres personnalités l’ancien Premier ministre KISHIDA Fumio (co-président suppléant de la TICAD 9) et le ministre des Affaires étrangères IWAYA Takeshi. Elle accueillera les représentants de 49 États africains, dont 33 chefs d’État et de gouvernement, ainsi que d’organisations internationales, des acteurs privés, des membres de la Diète et des représentants de la société civile.
 
  1. Cérémonie d’ouverture
Le Premier ministre ISHIBA a participé à la cérémonie d’ouverture, qui a débuté à 14h30 et duré près de 75 minutes. En début de son discours liminaire, le Premier ministre a déclaré que le Japon avait toujours cru en l’avenir de l’Afrique depuis le lancement de la TICAD en 1993 et qu’il demeurerait un partenaire fiable du continent. Évoquant son déplacement au Sénégal, il a insisté sur l’importance du thème général de cette neuvième TICAD, la « co-création de solutions », le développement de l’Afrique nécessitant d’implanter localement ces solutions. Mettant notamment l’accent sur trois domaines-clés (une croissance durable menée par le secteur privé, les femmes et la jeunesse, l’intégration régionale et la connectivité inter- et transrégionale), le Premier ministre a montré la volonté du Japon de collaborer avec l’Afrique pour répondre aux enjeux globaux.
Plus précisément, le Premier ministre a annoncé les mesures suivantes :
  • Promotion de l'initiative « Co-création Japon – Afrique pour le secteur industriel (Japan Africa Co-Creation for Industry) » qui prévoit le développement de projets industriels conjoints par des start-ups africaines et des entreprises japonaises ;
  • Renforcement capacitaire de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé africain (Enhanced Private Sector for Assistance for Africa, EPSA) par une optimisation plafonnée à 5,5 milliards USD ;
  • Investissements à impact public-privé à hauteur de 1,5 milliard USD induits par les opérations de coopération économique à l’étranger de la JICA ;
  • Formation de 300 000 personnes sur les trois prochaines années en mettant l’accent sur les formations spécialisées dans l'IA conformément à l'Initiative pour les formations en IA et science des données et de la croissance économique africaine (AI and Data Science Human Resource Development and African Economic Growth Initiative) » ;
  • Incitation à investir dans le secteur africain des soins de santé en s’appuyant sur le « paquet de mesures pour promouvoir l’investissement dans les soins de santé en Afrique (African Healthcare Investment Promotion Package) » ;
  • Soutenir l'approvisionnement de l’Afrique en vaccins grâce à une contribution plafonnée à 550 millions USD sur les cinq prochaines années à GAVI, l’Alliance du Vaccin ;
  • Renforcement de l'intégration régionale de l'Afrique en soutenant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ;
  • Création d’un groupe d'étude sur le renforcement du partenariat économique entre le Japon et l'Afrique regroupant des acteurs publics, privés et académiques ;
  • Lancement de « l'initiative pour une zone économique Afrique - océan Indien (Economic Zone Initiative of Indian Ocean-Africa) » afin de promouvoir le commerce et les investissements entre l'Afrique et l'océan Indien ;
  • Formation d’un cercle vertueux paix – croissance - stabilité en Afrique grâce à la « Plateforme africaine de lutte contre les mines (African Mine Action Platform) » et par la promotion de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité (FPS).
 
Le Président de la République d’Angola, S.E.M. João Manuel GONÇALVES LOURENÇO, a prononcé un discours liminaire dans lequel il remerciait le Premier ministre ISHIBA et le Japon et saluait les efforts continus du Gouvernement japonais pour favoriser les partenariats avec l’Afrique à travers la TICAD. Il a également insisté sur la nécessité de mécanismes destinés à mobiliser les fonds nécessaires pour résoudre les défis du développement du continent africain : la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, l’installation d’infrastructures énergétiques, le commerce ou encore la transition numérique. Le Président LOURENÇO a aussi parlé de la nécessité de la paix et la stabilité, ainsi que d’une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.
De même, MM. António Manuel de OLIVEIRA GUTERRES (Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies), Mahamoud Ali YOUSSOUF (président de la Commission de l’Union africaine) , Haoliang XU (sous-secrétaire général des Nations Unies et administrateur adjoint du PNUD) et Makhtar DIOP (directeur général de la Société financière internationale) ont également prononcé des discours liminaires au nom des co-organisateurs de la TICAD.
 
  1. 1re session plénière : Paix & Sécurité
Durant cette première session plénière d’environ 110 minutes qui a débuté à 16h20, le Gouvernement du Japon était représenté par l’ancien Premier ministre KISHIDA Fumio. En introduction, il a présenté les initiatives japonaises en matière de paix et de stabilité, qui sont les fondements d’une croissance durable et d’une société inclusive.
     Après lui, M. Bancole ADEOYE (chef de la commission Affaires politiques, Paix et Sécurité [PAPS] de l’Union africaine) et S.E.M. Évariste NDAYISHIMIYE (Président de la République du Burundi) ont prononcé des discours liminaires. Ont suivi des échanges dynamiques entre les chefs d’État et les différents représentants qui ont insisté sur le rôle prépondérant de la paix et de la stabilité dans le développement et la prospérité. Ils ont ainsi souligné le besoin de solutions initiées par les Africains eux-mêmes, d’un renforcement des institutions et du développement des initiatives du continent, d’un rôle accru donné aux femmes et à la jeunesse, de réponses aux causes premières des conflits ainsi que d’une prévention de ces derniers. Ils ont également insisté sur la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ils ont enfin remercié le Japon pour ses contributions en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, et signifié leurs attentes quant à une coopération renforcée.
 
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Traduction provisoire et purement informative

Article original (en anglais)